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Bois et dérivés

Les scieries de chêne peinent à s'approvisionner


La dernière enquête d'activité de la Fédération Nationale du Bois (FNB) montre une filière chêne dynamique mais un défaut d'approvisionnement des scieries, inférieur de 20 % à leurs besoins. En aval, plusieurs secteurs industriels commencent à donner des signes de tensions dans leurs approvisionnements, les scieries chêne ayant de plus en plus de mal à satisfaire les volumes sollicités par leurs clients faute d'approvisionnement en grumes suffisant.


Toujours plus de grumes de chêne exportées en Chine selon la FNB
crédit photo : Fédération Nationale du Bois

La Chine désignée coupable tandis qu'en France aussi la demande augmente.

Selon la FNB qui cite les sources douanières chinoises, le volume de grumes de chêne exporté en octobre 2021 vers la Chine est 3 fois supérieur à celui de 2020 et 5 fois supérieur à celui de 2019. Depuis le début de l'année, la croissance serait moins brutale, de l'ordre d'une vingtaine de pourcents par rapport aux plus hauts de 2015 et 2018, mais on s'acheminerait vers des records d'exportation. Au-delà des chiffres et des discussions autour de la pertinence d'exporter une matière première locale bas carbone pour lui faire traverser la planète, la tension sur les approvisionnements est aussi due à la demande française, en progression de 15% après des mois de ralentissement.

Les scieries de chêne puisent dans leur stock mais pour combien de temps encore ?

L'approvisionnement des scieries de chêne nécessite 6 mois de stock de grumes d'avance pour faire face aux aléas climatiques et périodes optimales de récolte de cette essence précieuse. Mi-novembre, ce stock est tombé à 2,8 mois, obligeant les industriels à brider leur activité pour faire face à une pénurie d'approvisionnement sans précèdent. Alors que, traditionnellement, l'automne est la période de reconstitution des stocks, depuis juillet les scieries de chêne ont déstocké 1 mois de réserve de grumes pour subvenir à leurs besoins.

Les aléas économiques et les irrégularités dans les rythmes de production, provoqués par la crise du coronavirus, touchent tous les secteurs d'activité et ont provoqué des fortes augmentations des cours des différentes essences de bois partout dans le monde. Le bois de chêne n'échappe pas à cette conséquence. Le marché retrouvera-t-il son état antérieur à court terme ou faudra-t-il le réguler momentanément afin de permettre à l'industrie de transformation européenne de continuer son activité dans des conditions normales de concurrence ?
(24/11/2021)

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