Le chêne continue de faire polémique
Alors que les scieries de chêne disent peiner à s'approvisionner en grumes, quatre d'entre elles se sont réunies fin août autour d'Anne-Catherine Loisier, sénatrice de Côte d'Or, pour mettre en cause les forestiers. L'UCFF et Fransylva réagissent aujourd'hui pour démentir les propos tenus par certains responsables de la FNB concernant l’approvisionnement en grumes de chênes des scieries françaises : une guerre des chiffres qui met à mal la notion même de filière et d'unité.
Plots de chêne
crédit photo : Cmp Bois / Emmanuel Bourdillat
Un véritable dialogue de sourds entre scieurs et forestiers
D'un côté les forestiers affirment "qu'en aucun cas, la production ne peut être mise en cause. Tout cela n’est pas sérieux dans le pays qui a le stock de bois sur pied le plus élevé d’Europe, mais qui manque cruellement d’innovations et d’investissements dans son industrie au plus près des zones de production". Ils ajoutent que les freins à l'exportation, voulus notamment par la FNB, nuisent à la balance commerciale du bois. De l'autre, les scieurs et la FNB pointent une augmentation des prix de 60% en dix ans et une mise sur le marché français trop faible en volume.
Une seule certitude : au moment où le bois lance sa campagne de communication "Pour moi, c'est le bois", ces conflits d'intérêts ne montrent pas le visage d'un filière unie et performante.
(25/09/2017)