Premier bilan du CSF Bois
Un an après son installation officielle au sein du Conseil national de l’industrie (CNI), le Comité Stratégique de la Filière Bois s’est réuni au ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Etaient présents le 22 février 2016, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et Luc Charmasson, Président de France Bois Industries Entreprises (FBIE) et vice-président du CSF Bois.
Entièrement réalisé sur la base de structures à ossature bois, le Clos des Amandiers est un projet de 14 logements individuels groupés à Saumur.
crédit photo : Cmp Bois / Emmanuel Bourdillat
En un an, le Comité Stratégique de la Filière Bois a déjà mené plusieurs actions
L'Etat se félicite de l’adhésion de la Fédération nationale du bois, France bois forêt, France bois régions et France bois industrie entreprises. L’ensemble des acteurs de la filière sont désormais membres du comité stratégique.
En un an, le Comité Stratégique de la Filière Bois a déjà mené plusieurs actions structurantes pour la filière :
> la mise en place d’une veille économique mutualisée de la filière qui constitue un outil de pilotage stratégique pour se positionner sur les marchés ;
> le déploiement du Fonds Bois II en faveur des entreprises de la filière ;
> le lancement opérationnel du plan « Industries du bois » visant à construire des immeubles de grande hauteur en bois ;
> le déploiement du deuxième plan bois construction qui soutient la valorisation du bois dans la construction et la rénovation via l'innovation dans les systèmes constructifs et la formation ;
> la mise en œuvre opérationnelle de l’appel à manifestation d’intérêt Dynamic Bois pour utiliser la ressource forestière de mauvaise qualité comme bois-énergie et la remplacer par des espèces plus nobles. 30 M€ d'euros d'aides ont été accordés à 24 porteurs de projets lauréats. Dynamic bois sera reconduit en 2016 dans le cadre d’un nouvel appel à manifestation d’intérêt ;
> le lancement récent de la mission « Recherche et Innovation 2025 filière forêt-bois », qui vise à identifier les principaux projets stratégiques à dix ans et les financements innovants mobilisables associés, constitue également une initiative majeure dans la perspective du troisième programme d’Investissements d’avenir (PIA 3).
Rappel sur le Comité Stratégique de la filière bois ou CSF Bois
Le Comité stratégique de la filière bois rassemble l’État, l'Association des Régions de France et les professionnels de la filière. Il vise à coordonner les actions de l’ensemble des acteurs afin de promouvoir l’usage du bois et de renforcer la compétitivité de la filière dans les domaines stratégiques de l’énergie, de la construction et de la lutte contre le changement climatique. Il doit permettre au bois français de répondre de manière qualitative et quantitative à la demande des marchés de la construction, de l’emballage, des panneaux, du papier, de la fibre ou encore de l’énergie. Dans le respect de la gestion durable des forêts, cet essor de la filière bois doit permettre de répondre aux enjeux d’une société bas carbone tournée vers la préservation d’un cadre de vie de qualité et le développement d’un habitat durable pour tous.
Chacune des 14 filières du Conseil national de l’industrie dispose d’un Comité stratégique de Filière (CSF). Il s’agit d’une « instance permanente d’expertise et de consultation pour le gouvernement, représentative de tous les acteurs de l’industrie. Un lieu d’élaboration et de conduite d’actions de transformation du tissu productif français ». Conscients de l’opportunité que représente la création de ce Comité stratégique pour dépasser les clivages entre les intérêts de l’amont et de l’aval de la filière, les acteurs de la filière française du bois se mobilisent vite.
Chaque CSF est présidé par le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique et, s’il y a lieu, par les autres ministres concernés. Il regroupe, sous le pilotage d’un industriel vice-président du CSF, des représentants des acteurs de la filière, entreprises ou fédérations industrielles, des représentants des 5 organisations syndicales, les différentes administrations concernées par cette industrie et des experts. En sus des réunions plénières annuelles présidées par (le)s ministre(s), les CSF fonctionnent avec un bureau ou comité de pilotage plus restreint et des sous-groupes de travail responsables chacun d’un axe majeur du plan d’actions, le contrat stratégique de filière.
La filière bois n’est prise en compte par les pouvoirs publics dans son intégralité que depuis quelques années.
Cette notion regroupe un champ d’activité très vaste, qui s’étend de la sylviculture jusqu’à l’ameublement en comprenant la scierie, les industries des panneaux, la pâte à papier, l’emballage, la construction et la réhabilitation ainsi que le secteur émergent du bois énergie. La filière bois a attiré l’attention des pouvoirs publics sur une situation qui leur semblait paradoxale. La couverture forestière n’avait-elle pas sensiblement progressé au cours des dernières décennies ? La recherche de nouveaux modes constructifs offrant une meilleure isolation thermique ne favorisait-elle pas l’émergence d’une activité dynamique de construction bois ? Certains secteurs d’activité comme le panneau ou la tonnellerie ne montraient-ils pas que la désindustrialisation n’est pas une fatalité, qu’une activité créatrice d’emploi peut se développer et même, dans le cas de la tonnellerie, que celle-ci est en mesure d’atteindre un niveau d’excellence ? A l’heure de la transition énergétique, la mobilisation de la biomasse bois, conjugué à l’intérêt nouveau pour les solutions constructives utilisant du bois, ont contribué à ce que cette filière soit reconnue comme un champ d’actions industrielles tournées vers l’avenir.
(22/02/2016)