La première maison labellisée passive dans la Loire est en bois
En collaboration avec l'entreprise de charpente MCMH et le cabinet d'études thermiques Caeli Conseil, l'Atelier 3A vient de livrer la première maison labellisée passive de la Loire (42). Spécialisé dans la construction bois et les matériaux bio-sourcés depuis 1981, l'Atelier 3A a convaincu les propriétaires de réaliser ce projet en ossature bois, le meilleur moyen de traiter tous les ponts thermiques et de limiter les besoins de chauffage à 15 kWh/m²/an.
crédit photo : Atelier 3A Le label Maison Passive se combine à la RT2012
Un dossier de labellisation « Maison Passive – Passiv Haus » a été déposé en septembre et le label européen obtenu en novembre. Au delà de la limitation de la consommation en chauffage, Il atteste que la maison est étanche à l'air et que sa consommation globale d'énergie primaire est inférieure à 120 kWh/m²/an, ce qui donne en tout électrique 44 kWh/m²/an au compteur. Seulement une centaine de bâtiments en France sont réellement labellisés Maison Passive, selon l'organisme qui décerne le certificat. C'est dire la performance réalisée. Mais elle n'affranchit pas de respecter en plus les règles de la RT2012. « La conception bio-climatique, que nous pratiquons depuis longtemps, s'imposait pour le niveau maison passive comme pour la RT2012 », précise Jean-Pierre Boujot, qui a piloté le projet au sein de l'Atelier 3A. « La maison est très vitrée au sud pour favoriser les apports solaires en hiver et des brise-soleil en débord de toit permettent de gérer la surchauffe en été ».
Une structure bois performante complétée par un mur central en béton et pierre.
Très étanche à l'air, la maison est dotée d'une solide structure à ossature bois de 220 mm garnie de ouate de cellulose, sur-isolée par 120 mm de fibre bois dense. La toiture n'est pas en reste avec des panneaux à ossature bois de 300 mm et une sur-isolation de 120 mm aussi, de même composition. Une dalle en béton et un mur central en béton et pierre, le long duquel est placé un poêle de masse, apportent leur inertie. Les menuiseries sont en bois-alu à triple vitrage. Un système d'eau chaude solaire couvre les trois quarts des besoins. La façade est enduite « car les bâtiments environnants sont en pierres et la proximité d’un monument inscrit aux Monuments Historiques n’autorisait pas des vêtures complètes en bois » ajoute Jean-Pierre Boujot. Au final le budget est bien maîtrisé avec un peu moins de 2000 euros TTC le mètre carré pour un projet de 144 mètres carrés, soit seulement 10% de plus que la même réalisation en RT2012. Et les résultats sont là : le budget chauffage annuel est de 90 euros, l'activité humaine suffisant la plupart du temps à assurer une température agréable !
(26/05/2016)