La Bretagne cherche des compétences
L’AFPA Transitions, sur commande d’Abibois et sur financement de la DIRECCTE Bretagne et du Conseil Régional de Bretagne, a réalisé une étude sur l’analyse des besoins en emplois, en formations et en compétences de la filière forêt-bois bretonne. Cette analyse avait pour objectif de mettre en parallèle de la situation de marché actuelle et à venir avec les besoins en formation, en emplois et en compétences. Réalisé sur la base d’une enquête auprès de 11
entreprises de la transformation du bois en Bretagne, ce travail a surtout un intérêt qualitatif. Les problématiques emplois compétences de ces segments de la filière n’avaient jusqu’alors pas fait l’objet d’étude.
crédit photo : Abibois
Les entreprises et les besoins évoluent
L’étude conduit à un constat d’industrialisation et donc d’investissement des entreprises, qui orientent plus leur production vers la construction bois. La phase actuelle montre une transition lente entre une culture semi-artisanale et une culture industrielle qui se traduit par des évolutions de comportements vis-à-vis de l’emploi et de la compétence. Les investissements lourds ont pour contrepartie une stabilisation des effectifs. Les besoins en emplois vont évoluer en lien avec le renforcement de l’automatisation des processus de fabrication et des projets de diversifications vers de nouveaux produits.
Une formation le plus souvent "sur le tas"
L’ensemble des acteurs du secteur privilégie et reconnait en priorité l’apprentissage sur le tas. Rares sont les entreprises qui ont réfléchi à l’identification des activités et des compétences nécessaires à la rentabilité de leur outil. En conséquence, les acteurs sont souvent en difficulté pour analyser et formuler leurs besoins en compétences. Toutefois, il apparaît que ces besoins visent l’amélioration de la production et du rendement bois. Les formations se réduisent majoritairement aux formations obligatoires liées aux normes, aux règles de sécurité ou celles concernant le fonctionnement des machines. Les nouveaux recrutements se font plus sur la base de la motivation des candidats que sur la qualification. Le secteur du bois est au plan national celui qui dispose le plus de personnel non qualifié. Il faut associer à ce constat un problème d’illettrisme non négligeable des personnels salariés.
(06/03/2012)