Risque sismique et construction bois

Organisées par la FIBC à la demande de ses membres, les rencontres Risque Sismique et Construction Bois ont réuni, le 24 mai dernier, plus de 80 professionnels impliqués et désireux de s’informer des récentes évolutions sur la question de la sismicité. L’événement, réunissant un grand nombre d’intervenants experts de la question, a permis aux professionnels de la construction bois de mieux appréhender les nouvelles exigences, de prendre un certain recul sur l’état de l’art et d’échanger avec les spécialistes de la question sismique.

Dépassant les espérances, cette participation s’explique par le besoin, partagé par les professionnels de la structure bois, de rester en phase avec les dernières évolutions réglementaires et avec les recherches en cours dans le domaine de la sismicité. Depuis le 22 octobre 2010, la France s’est dotée d’une nouvelle carte de zonage du risque sismique, divisant le territoire en 5 zones. Comme l’a expliqué Hiromi Kobayashi, chargée de mission Risque Sismique au ministère de l’Écologie : la zone 1 (blanc) ne présente que très peu de risque et n’est donc pas soumise à des prescriptions particulières en matière de construction parasismique. Par contre, les zones 2 à 5 exigent une application des règles de construction parasismique. Cette nouvelle carte étend considérablement les zones considérées à risque (30 % de plus par rapport au précédent zonage).

Malgré les conséquences dramatiques des séismes, il est possible de limiter les conséquences en appliquant certaines règles : augmenter la capacité à absorber l’énergie du séisme, ancrage au sol et traitement des assemblages sont des outils efficaces. La rencontre a également été l’occasion de souligner que le bois présente de nombreux atouts sur le terrain de la construction parasismique. Il s’agit donc, non de modifier les réflexes constructifs, mais de les adapter à cette contrainte nouvelle. Menad Chenaf, Chef de la Division Ingénierie de la sécurité et technologies associées au CSTB, a ainsi exposé aux participants les règles CPMI (Construction Parasismique Maison Individuelle), pour la conception et la réalisation de bâtiments courants érigés en zones sismiques. Un outil précieux pour accompagner les professionnels de la structure, de la construction et de la maison individuelle.